Certaines circonstances, ou l’habitude prise de laisser des idées noires s’enchaîner, me poussent parfois à me percevoir, ou à percevoir l’objet de mon trouble, à travers un regard de conscience réflexe. Je prête alors moins d’attention à ce qui me trouble, que je ne me regarde regarder ce qui me trouble. Regard réflexe dont la présence m’inquiète elle-même autant que l’objet sur lequel porte ce regard et qui – sans réaction de ma part – me rendra immanquablement malheureux.
Je suis doué d’une conscience objective et d’une conscience réflexe.
Par la conscience objective je me connais moi-même, directement, dans le regard extérieur.
Par la conscience réflexe je me perçois – dans un regard intérieur, comme à un second niveau de connaissance – en train de regarder, d’écouter, de sentir, de toucher, … Perception réflexe qui n’ajoute rien à la connaissance que j’ai de moi-même et ne fait que me rendre malheureux dès lors que je m’y arrête.
Le Père JOMIN rappelait que cette perception réflexe n’ajoute rien à la connaissance que j’ai de moi-même car je ne suis pas en mesure, dans les conditions de ma vie humaine présente, de percevoir de l’intérieur l’articulation mutuelle de mon corps et de mon esprit.
Il rappelait aussi que même Jésus – en tant qu’homme – a accepté de ne pas se connaître par le biais d’un regard réflexe.
La conscience réflexe me rend malheureux dès lors que je m’y arrête, car étant impuissant à me connaître par le regard intérieur, je ne serai jamais en mesure de répondre aux interrogations que ce regard suscite, alors même que ces interrogations se font d’autant plus persistantes et pressantes qu’elles demeurent sans réponse.
Sans réaction adéquate de ma part, un laisser aller habituel à satisfaire la “tentation” du regard intérieur aboutit progressivement à créer une sorte de “processus” mental qui s’enclenche de façon quasi automatique et s’auto alimente indéfiniment, au point de me tenailler, chaque fois que se présentent à mon esprit les interrogations réflexes qui me troublent. Au point parfois de n’être jamais en paix.
Je me retrouve progressivement poussé à ne plus vivre le réel présent qu’à travers un « filtre » où je me regarde vivre ce présent autant que je n’y plonge.
Alors, immanquablement je me rends malheureux
Par la conscience réflexe je me perçois – dans un regard intérieur, comme à un second niveau de connaissance – en train de regarder, d’écouter, de sentir, de toucher, … Perception réflexe qui n’ajoute rien à la connaissance que j’ai de moi-même et ne fait que me rendre malheureux dès lors que je m’y arrête.
Le Père JOMIN rappelait que cette perception réflexe n’ajoute rien à la connaissance que j’ai de moi-même car je ne suis pas en mesure, dans les conditions de ma vie humaine présente, de percevoir de l’intérieur l’articulation mutuelle de mon corps et de mon esprit.
Il rappelait aussi que même Jésus – en tant qu’homme – a accepté de ne pas se connaître par le biais du regard réflexe.
Elle me rend malheureux dès lors que je m’y arrête, car étant impuissant à me connaître par le regard intérieur, je ne serai jamais en mesure de répondre aux interrogations que ce regard suscite, alors même que ces interrogations se font d’autant plus persistantes et pressantes qu’elles demeurent sans réponse.
Sans réaction adéquate de ma part, un laisser aller habituel à satisfaire la “tentation” du regard intérieur aboutit progressivement à créer une sorte de “processus” mental qui s’enclenche de façon quasi automatique et s’auto alimente indéfiniment, au point de me tenailler, chaque fois que se présentent à mon esprit les interrogations réflexes qui me troublent. Au point parfois de n’être jamais en paix.
Je me retrouve progressivement poussé à ne plus vivre le réel présent qu’à travers un « filtre » où je me regarde vivre ce présent autant que je n’y plonge.
Alors, immanquablement je me rends malheureux.
“C’est si simple la vie. Quand on veut la comprendre, on se rend malheureux.”
(Henri JOMIN S.J.)
Citons l’exemple d’un jeune musicien qui s’arrête un jour avec anxiété sur le fait qu’en sortant de répétition ou de concert il se rejoue intérieurement et machinalement en boucle des passages musicaux qu’il vient de répéter ou d’exécuter en public. Phénomène de mémoire parfaitement normal et banal en lui-même – mais dont notre musicien s’inquiète un jour au point de s’en rendre malheureux.
Illustration typique d’un processus qui s’auto alimente et s’amplifie indéfiniment, chaque sortie de répétition ou de concert étant l’occasion des mêmes regards réflexes chargés d’anxiété, et chaque moment d’attention accordé à ces regards contribuant à les rendre plus prégnants dans la mémoire.
Tout ceci, répétons-le, à propos de la prise de conscience inopinée d’un fonctionnement intérieur tout-à-fait normal et ordinaire, sur lequel notre musicien s’arrête et dont il s’inquiète sans raison – parfait exemple de prise en considération « d’une idée qui s’impose à lui » – et qui débouche sur une question à laquelle, redisons-le aussi, notre musicien ne pourra jamais répondre, dans l’impossibilité où il se trouve – par définition – de se comprendre par le biais d’un regard intérieur.
Mais aussi cause de souffrance grandissante car, plus il se focalise sur la question qui génère son anxiété plus il lui semble indispensable de parvenir à y répondre.
Nous l’avons dit, sortir de ce processus négatif n’implique pas pour lui de renoncer à se connaître. Mais encore une fois, on ne se connaît vraiment que directement, dans le regard extérieur.
Pour retrouver la paix et la joie, notre musicien n’a d’autre choix que de replonger dans le regard extérieur chaque fois qu’il aperçoit consciemment la présence de la question qui l’inquiète. En se donnant les moyens d’y parvenir de façon immédiate, habituelle et simple grâce à l’application des principes de l’Horathérapie (Vérités et Principes).
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